From Point de BASCULE, Tuesday 15 April 2008
http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article364
Pourquoi j’ai déposé une plainte à la Commission canadienne des droits contre un imam salafiste de Montréal pour “propagande haineuse”
Mardi 15 avril 2008, par Mark Lebuis
À première vue, ça peut paraître paradoxal, moi qui suis un fervent défenseur de la liberté d’expression, que je dépose une plainte en vue d’empêcher un imam salafiste de s’exprimer. J’en conviens. En fait, mon objectif est de provoquer un débat sur la liberté d’expression et d’amener le public et les médias à dénoncer le nouveau rôle de « censeurs de blasphème » que se donnent les commissions des droits de la personne.
Cette tendance inquiétante, tant au niveau international que national, doit être renversée dès maintenant avant qu’il ne soit trop tard. C’est la survie de la démocratie et de la liberté qui est en jeu. Rien de moins !
Je vise aussi à attirer l’attention sur l’idéologie salafiste. Ce n’est pas un discours religieux inoffensif. Loin de là. En fait, c’est une idéologie dangereuse qui devrait être interdite.
Le nouveau délit de blasphème
Pour l’islam, il n’y a pas de distinction entre le discours religieux et le discours politique. Les deux sont imbriqués depuis 14 siècles. Le concept occidental d’une société civile et d’une presse libre qui peuvent critiquer les politiques du gouvernement, les religions ou toute idée, n’existe pas. Toute critique est vue comme une attaque contre l’islam, un blasphème, un discours haineux visant plus d’un milliard de personnes.
Au niveau international
Cette notion que la critique de l’islam comme religion, idéologie et programme politique est une attaque, un blasphème, une provocation, de la diffamation, bref un délit quand ce n’est pas un crime, chemine en droit international et en droit canadien. On l’a vu récemment avec les résolutions adoptées par le Conseil des droits de l’Homme à l’initiative des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique. Reporters sans frontières a qualifié ce développement de « dramatique ».
Au Canada
Récemment, nous avons eu la stupéfiante déclaration de la Commission ontarienne des droits de la personne accusant publiquement Mark Steyn et le magazine Maclean d’être des « racistes islamophobes », le tout sans même les avoir entendus. Et pourtant, les écrits de Mark Steyn publiés par Macleans portent sur l’impact culturel et politique à long terme de l’islamisation grandissante de l’Europe liée à la dénatalité des Européens de souche et à l’immigration massive de musulmans qui ont davantage d’enfants. La CCDP est actuellement saisie d’une plainte pour « propagande haineuse » contre Maclean et Steyn, et a ouvert une enquête.
On peut être en désaccord avec les théories de Steyn. Mais censurer, ou même tenter de censurer tout débat sous prétexte que certains musulmans sont « offensés » est une véritable trahison des principes d’une saine démocratie. Cette vision des droits et libertés représente, en fait, une menace pour la démocratie et la liberté.
Suivant la logique de la commission ontarienne, il faudrait dénoncer le Pape Benoît XVI comme un « raciste islamophobe » puisque des leaders musulmans sont profondément offensés qu’il ait baptisé l’ex-musulman Cristiano Magdi Allam. Des dignitaires religieux musulmans influents y ont vu rien de moins qu’une déclaration de guerre contre l’islam, une attaque contre un milliard de musulmans.
Toujours selon cette logique, il faudrait aussi interdire la diffusion au Canada des écrits de Salman Rushdie et de Taslima Nasreen, qui sont vus comme profondément offensants par de nombreux musulmans.
Où va s’arrêter cette nouvelle forme d’Inquisition, cette chasse aux sorcières ? Le quotidien La Presse n’a même pas osé publier une caricature de l’ombre de Mahomet. Imaginez ! La Presse a peur de l’ombre de Mahomet… Le caricaturiste Chapleau en a parlé sur la télévision de Radio-Canada, avec fierté et sans aucun regard critique. Il se plie au Code d’éthique de La Presse qui est revêtu du sceau « soumis à la charia ». C’est dire à quel point la presse trahit lâchement nos valeurs et, sans s’en rendre compte, compromet mes droits comme citoyen, vos droits, la démocratie et la Liberté.
Censure à sens unique
L’islam comme religion, idéologie, code juridique, programme politique et économique devrait pouvoir être discuté librement. Il faut libérer la parole et ouvrir le débat. Il faut informer les citoyens sans crainte d’être poursuivis devant une commission des droits de la personne ou traînés dans la boue comme « raciste d’extrême droite ».
Imaginez si, à l’époque de la guerre froide, toute critique du stalinisme et du communisme avait été censurée comme « raciste » ou « russophobe » par les commissions des droits de la personne. Et qu’on aurait permis aux promoteurs du totalitarisme de cracher leur haine de la démocratie en toute liberté et de chercher à gagner des adeptes à leur vision du monde au Canada. Stupide et suicidaire, n’est-ce pas ?
Le délit de « propagande haineuse »
L’article 13 de la Loi canadienne sur les droits de la personne réprime la « propagande haineuse » diffusée par un moyen de communication électronique, comme le téléphone, la radio, la télévision, ou Internet.
Lorsque cette propagande vise l’un ou l’autre des groupes vulnérables énumérés dans la Loi, elle est considérée comme constituant de la « discrimination ». Les écrits de l’imam salafiste contre lequel j’ai porté plainte sont diffusés sur Internet. Pour maximiser mes chances auprès de la CCDP, j’ai formulé ma plainte en identifiant trois groupes énumérés, soit les Canadiens français du Québec comme minorité ethnique et linguistique vulnérable, les femmes et les non musulmans.
J’ai joué la carte de la « minorité ethnique » à cause de l’avantage stratégique que je peux en tirer, rien de plus. Les lois sur les droits de la personne protègent les individus appartenant à des groupes vulnérables. Les Canadiens français sont une minorité ethnique, linguistique et nationale. Nous sommes probablement les seuls blancs en Amérique du Nord à pouvoir invoquer le droit d’être « protégés » contre la propagande haineuse visant un groupe ethnique identifiable. La CCDP sera confrontée à une plainte par un membre d’une minorité contre un membre d’une autre minorité. N’est-ce pas intéressant ?
Le livre qui fait l’objet de ma plainte
Ma plainte concerne le livre L’islam ou l’intégrisme – À la lumière du Qor’an et de la Sounnah par l’imam salafiste Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti qui officie dans une mosquée de Montréal.
L’imam enseigne une version des plus rigoriste de l’islam et son livre, que vous pouvez télécharger en cliquant sur l’icône plus bas, est remarquablement suprématiste, machiste et misogyne. Pour l’imam, ses compatriotes non musulmans sont des « kouffars » (mécréants, impies, infidèles), les femmes du Québec sont de vraies perverses, et le peuple est « bête et ignorant ». Il prône la destruction des « idoles » de l’Occident, soit la démocratie, la modernité, la laïcité et la liberté (surtout celle des québécoises). Il pourfend aussi les « innovations » (bidah), la mixité, le théâtre, la musique et à peu près toutes les autres écoles de pensée musulmanes.
[ARTICLE HAS PDF FILE AT THIS POINT]
Impact de ma plainte
La CCDP peut refuser de recevoir ma plainte, ou accepter d’ouvrir une enquête.
1. Si elle refuse de recevoir ma plainte, on pourra conclure que la commission, qui enquête actuellement sur Maclean et Mark Steyn, se considère mandatée pour traquer ce qu’un musulman considère subjectivement comme une attaque ou un blasphème, tout en protégeant le discours salafiste qui menace les libertés de tous. La CCDP pourra légitimement être dénoncée comme étant une institution qui trahit son mandat et représente, en fait, une menace pour la liberté et la démocratie.
2. Si elle accepte d’ouvrir une enquête (et quelle qu’en soit l’issue), j’aurai braqué les spots sur le discours de l’imam et l’idéologie salafiste. Les médias et le public pourront librement évaluer la dangerosité de cette idéologie et la discréditer.
Si les musulmans dits « modérés » refusent de dénoncer ce discours subversif, suprématiste et haineux, on pourra là aussi tirer des conclusions. Les groupes de pression musulmans se plaindront-ils que la CCDP persécute l’imam salafiste ?
Conclusion
Quelle que soit l’issue de ma plainte, j’aurai démontré quelque chose. Mon seul objectif est de susciter un débat public et de renforcer la liberté d’expression. Ce n’est pas raciste ni islamophobe que de critiquer l’idéologie salafiste. En fait, c’est salutaire de le faire. C’est de l’« islamolucidité ».
Si la presse du Québec défendait la liberté d’expression au lieu de se soumettre à la charia et de s’auto-censurer, je n’aurais pas eu besoin de déposer une plainte à la CCDP.
Les islamistes utilisent le langage des droits humains pour faire taire toute critique. C’est une arme à double tranchant. Eux aussi devraient subir l’examen critique de leur propagande qui, elle, est réellement haineuse.
Il est temps que les musulmans se responsabilisent et qu’ils fassent le ménage dans leurs communautés. Faute de le faire, c’est l’ensemble des musulmans qu’on pourra soupçonner de cautionner, par leur silence, la propagation d’une idéologie extrémiste qui devrait être interdite… contribuant à perpétuer le phénomène d’islamophobie dont ils se disent victimes.
ENGLISH VERSION:
Why I have lodged a complaint with the Canadian Human rights Commission in Montreal for “hate propaganda”
Tuesday April 15, 2008,
by Marc Lebuis
Last Friday, I announced my intention to lodge a complaint with the Canadian Human Rights Commission (CCDP) against a saladfist Imam from Montreal, under the terms of the provisions of the Canadian Law on the rights of the person prohibiting “hate propaganda” diffused via Internet. My complaint was lodged.
I inform you of my objectives. At first sight, it could appear paradoxical that !, an enthusiastic defender of freedom of expression, should lodge a complaint in order to prevent the views of a salafist Imam from being expressed. I agree. In fact, my objective is to bring about a debate regarding freedom of expression and to bring the public and the media to denounce the new powers to investigate “critics of blasphemy” that the human rights commission are given. This worrying tendency, at both national and internation level, must be reversed as of now before it is too late. This concerns the survival of democracy and freedom. Nothing less!
I also aim to draw attention to the salafist ideology. It is not inoffensive religious speech. Far from it. In fact, it is a dangerous ideology which should be prohibited. For Islam, there is no distinction between religious speech and political speech. Both have been overlapping for 14 centuries. The Western concept of a civil company and a free press which can criticize the policies of the government, religions or any idea, does not exist. Criticism is seen as an attack against Islam, a blasphemy, a hate speech aimed at more than one billion people at the international level.
This concept that any criticism of Islam as a religion, ideology and political program is an attack, a blasphemy, a provocation, a slander, in short an offence when it is not a crime. This tramples on International law and Canadian Law. One recently saw it with the resolutions adopted by the Council of Humans Rights on the initiative of the Member States of the Organization of the Islamic conference. Reporters without borders qualified this development as “dramatic”.
In Canada recently, we had the amazing declaration of the Ontarian Commission of Human rights showing Mark Steyn publicly and the Maclean magazine to be “racists islamophobes”, without even having heard them. And yet, the writings of Mark Steyn published by Macleans relate to the cultural impact and long-term policy of the growing Islamization of Europe related to the fall in the birth rate of indigenous Europeans and the massive immigration of Moslems who have more children. The CCDP is currently dealing with a complaint of “hate propaganda” against Maclean and Steyn, and has opened an investigation. One can disagree with the theories of Steyn. But to censure, or to even try to censure any debate under pretext that certain Moslems “are offended” is a true treason of the principles of a healthy democracy.
This vision of rights and freedoms represents, in fact, represents a threat to democracy and freedom. According to the logic of the Ontarian commission, it would be necessary to denounce Pope Benedict XVI as a “racist islamophobe” since Moslem leaders are deeply offended that he baptized ex-Moslem Christian Magdi Allam. Influential Moslem religious dignitaries saw nothing less there than one declaration of war against Islam, an attack against a billion Moslems. Always according to this logic, it would also be necessary to prohibit the diffusion in Canada of the writings of Salman Rushdie and Taslima Nasreen, which are seen like deeply offensive by many Moslems. Where will stop this new form of Enquiry, this witch hunt?
The daily newspaper the Press did not even dare to publish a caricature of the shadow of Mohammed. Imagine! The Press is afraid of the shadow of Mohammed… The Chapleau caricaturist spoke on television about Radio-Canada, with pride and without any critical glance. He yields to the Code of ethics of the Press which is “subjected to Sharia”. THUS the press betrays our values and, without realizing it, compromises my rights as a citizen, your rights, democracy and Freedom. Islam as a religion, ideology, legal code, political and economic program should be discussed freely. It is necessary to speak out and to begin the debate. It is necessary to inform the citizens without fear of being hauled in front of the Human Rights Commission or to be sullied with labels like “extreme right-wing racist”.
Imagine if, at the time of the cold war, those critical of Stalinism and Communism had been censured like “racist” or “russophobe” by the human rights commissions. And that one would have allowed promoters of totalitarianism complete freedom to spit their hatred of democracy and to seek to gain followers with their vision of the world in Canada. Stupid and suicidal, isn’t this?
The offence of “hate propaganda” Article 13 of the Canadian Law on the rights of man represses the “hate propaganda” diffused by an electronic mean of communication, like the telephone, the radio, television, or Internet. When this propaganda aims one or the other of the vulnerable groups enumerated in the Law, it is regarded as component of “discrimination”.
The writings of the salafist Imam against which I complained are diffused on the Internet. To maximize my chances at the CCDP, I formulated my complaint by identifying three enumerated groups, that is to say the French Canadians of Quebec as a vulnerable ethnic and linguistic minority, women and non-Moslems. I played the card of the “ethnic minority” because of the strategic advantage which I can draw, nothing more. The laws on the rights of the person protect the individuals belonging to vulnerable groups. The French Canadians are an ethnic, linguistic and national minority. We are probably the only whites in North America who are able to call upon the right “to be protected” from heinous propaganda aiming at an identifiable ethnic group.
The CCDP will be presented with a complaint by a member of one minority against a member of another minority. Isn’t this interesting? The book which is the subject of my complaint relates to the book L’islam ou ’intégrisme – À la lumière du Qor’an et de la Sounnah by the salafist Imam Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti who officiates in a mosque of Montreal. The Imam teaches a most rigorous version of Islam and his book, which you can download while clicking on the lower icon, is remarkably a suprematist, machist and misogynist. For the Imam, his non-Moslem compatriots are “kuffars” (non-believers, irreligious people, inaccurate), the women of Quebec are the true perverse ones, and its people are “stupid and ignoramus”. He preaches the destruction of the “idols” of the Occident, that is to say democracy, modernity, secularity and freedom (especially that of Québécois). It also decrys “innovations” (bidah), co-education, the theatre, music and about all other Moslem schools of thought.